La conférence du 14 décembre "Au nom de la Terre" qui a réuni Pierre RABHI, José BOVE et Benki PYAKO ASHANINKA, organisée par le SECOL et La SCL en partenariat avec Graine d'école et d'autres associations est visible gratuitement sur le site You Tube http://youtu.be/7veXOaQ8dj0 

Pierre RABHI a su nous convaincre, par ses paroles pleines de bon sens, de philosophie et d'amour, que l'Homme ne pourrait pas survivre sans respecter la terre-nourricière.

Il a rappelé que pour lui, l'éducation est essentielle pour l'évolution du monde.

"Ne soyons pas hypocrites. L'éducation est le lieu magistral à partir duquel on peut changer de paradigme"

"L'école est une manufacture dans laquelle on prépare un enfant adapté au système."

"La hiérarchie, déjà à partir de l'enfance, est une insulte à l'humaniste. Chaque enfant doit être reconnu d'abord dans ses valeurs fondamentales."

"Il faut de l'humanisme pour ne plus avoir recours à l'humanitaire."

"Il faut éduquer les enfants dans la coopération et non dans la compétitivité."

"Le temps est venu pour comprendre que le 1er maillon du changement , c'est nous-mêmes!"

José BOVE a insisté sur le fait qu'il fallait lutter pour une terre, une biodiversité et des humains respectés .Il ne faut pas se sentir battus d'avance, l'engagement est payant (ex de la lutte anti OGM). Si nous agissons ensemble, nous avons la possibilité de changer l'évolution du monde.

Il faut commencer par convaincre les citoyens (avant les politiques). Rien de changera sans que les consciences soient prêtes (ex du nucléaire). Quand la majorité des citoyens souhaite un changement alors seulement les institutions et les politiques sont réellement interpellés et appelés à agir dans ce sens. "Agissons chacun, transformons notre vie personnellement, agissons collectivement et prenons du plaisir à ce que l'on fait!"
  
Benki PYAKO ASHANINKA nous a expliqué les problèmes qu'il rencontre avec l'Etat fédéral Brésilien. Ce chef d'une communauté indienne d'Amazonie a appris le respect de la terre et de la nature de ses aïeux et refuse la façon de vivre que veut lui imposer l'Etat. Il nous a parlé avec sagesse et gravité de ses aspirations et de ses actions avec sa communauté et au delà. Il a fortement interpellé notre monde occidental et ses choix de vie, appelant chacun à agir avec conscience dans le plus grand respect de notre terre nourricière. Il veut que sa communauté puisse conserver ses terres pour les cultiver en respectant la vie en fonction des besoins de sa communauté indienne et refuse de les laisser attribuer à des entreprises qui ne cherchent que rendements et profits sans se soucier de l'épuisement des terres.

"Je veux que l'éducation humaine amène à la jeunesse une pensée pour construire un nouveau futur en prenant soin de toute la biodiversité de tous les êtres et de toutes les nations."